Meknés ….. Ce nom qui flotte sur nos têtes depuis toujours ….
Nous quitterons à regret Chaouen, parc qu'il faut partir un jour et que l'aventure continue à travers ce pays décidément si différent de ce que j'imaginai. Plus civilisé, moins propre, mais aussi chaleureux que dans mon imagination.
Nous roulerons sans encombre entre Chaouen et Moulay Idriss, ville sainte, la « Petite Mecque » pour les Musulmans n'ayant pas « le sou » pour le « Grand Voyage », Pèlerinage à l'identique que sa grande sœur, même si je me demande encore comment des milliers de personnes arrivent à se déplacer vers son cœur sur ces routes aussi étroites que dans nos campagnes profondes, le cheminement doit être un périple a lui tout seul, notre voiture seule prenait toute la place sur cette route alors avec Âne, charrette et famille par milliers je n'ose imaginer.
De Moulay Idriss nous ne verront qu'un bout de parking... entrée dans la ville surchauffée par les marchés divers, nous nous frayerons un chemin compliqué en voiture vers un Policier, assailli de toute part par des rabatteurs a qui ventait son restaurant, a qui son hôtel il nous fallu prendre un ticket et payer 5 Drh pour entrer dans un parking bondé et inextricable, nous furent « Soulés » en moins de 10 mn, résultat nous traversâmes le parking sans nous arrêter et décidâmes que notre halte pour la nuit ne se ferait pas là mais que nous poursuivront finalement jusqu'à Meknès qui était notre destination du lendemain.
Nous arrivions à Meknès avec une certaine émotion. Aparté sur une tranche de vie …. Mon Beau Père fut un « Pied Noir », il naquit du Coté de Limoges il y a quelques quatre-vingt printemps (et quelques étés !!) lors de vacances annuelles de sa mère en Terre Française. Puis, âgé de quelques semaines, la famille reprit le chemin du Maroc, son Père faisait « le chemin de fer » là-bas. C'est ainsi qu'il vécut les 30 premières années de sa vie à Meknès. C'est dire si la tranche de vie est belle. Les événements furent ce qu'ils furent, il rentra « à la hâte » chez Mère-patrie, atterri du coté de la Bretagne et poursuivi sa vie …. sans jamais retourner au Maroc, circonstance de vie, souvenir peut être douloureux, les histoires fusent lors des repas quelques 50 ans plus tard.... Il était parfaitement évident que notre voyage ne pouvait se faire sans une visite dans cette cité LA. Et puis nous nous étions imposé une mission : retrouver et photographier la maison de son enfance, Rue de Dakar. Mission dans laquelle un autre avait échoué.
Alors que nous cherchions un hôtel pour la nuit dans cette grande ville moderne, nous demandions notre chemin à un homme d'age mur qui se présenta agent d'assurance (détail qui nous permit de le prendre dans la voiture pour l'avancer et puis nous allions dans la même direction, il nous laissa même sa carte de visite en cas de souci, j'aime beaucoup) je me risquais « Vous étes natif d'ici ? Vous ne connaitriez pas la Rue de Dakar par hasard ? » « Oui bien sur … attendez .. justement, vous voyez là bas ?? la rue de Dakar c'est la 1ere à droite !! » .. Inespéré car la ville est imposante.
Nous remettrons au lendemain le « retour aux sources » pour l'instant, nous nous installions pour la nuit et partions découvrir la médina, la place El Hedim... Nous nous décidâmes enfin à acheter une carte mémoire plus importante pour l'appareil photo dans une minuscule boutique d'électronique, et nous rangeâmes précieusement la précédente dans une des 2 sacoches (détail important n'est ce pas ??!!). C'est ainsi qu'enfin VOUS AUREZ DES PHOTOS !! :)
Nous
dinerons sur les hauteurs de la place au pieds des dresseurs de
serpents qui fascineront P'tit R. et des conteurs... nous nous
enivreront des odeurs d'épices et de miel du marché couvert, nous
goutterons l'épi de Maïs grillé puis nous retraverseront toute la
ville à pied pour rejoindre notre 1ère chambre d'hôtel silencieuse
et climatisée ! …. Demain nous attendait le meilleur et le pire ….
(vous cliquerez dorénavant pour agrandir...)